[...] quand je sens mon portable vibrer, et l'entends à sonner. Je porte la main à ma poche...
Attends...pourquoi ce [...] en début de phrase ? Il se passait quoi avant ça ?
Je saisis le téléphone et appuie sur la touche verte, tout en le portant à mon oreille.
Oui allo ? Bordel... pourquoi je parle en italique ?
J'entrouve un oeil. La fatigue se faufile jusqu'à moi pour me plaquer la tête sur l'oreiller.
Ok. Je viens d'essayer de répondre à mon réveil-matin...*
Il y a des réveils comme ça, où on se dit que c'est une journée de merde qui s'annonce. A peu près tous les matins même. Sauf que 80% du temps, on se trompe.
Ca fait quand même deux chances sur dix d'avoir raison. Allons, un peu d'optimisme ! Plus qu'une matinée de travail et j'aurais achevé ma mission chez Well.
Déjà vu. Mais où ? Je me souviens. Ma dernière "dernière matinée" chez Well a duré pas loin de huit heures, pour finalement se métamorphoser en "avant dernière journée".
Je me lève finalement, et quitte la maison de justesse, comme d'hab. C'est parti pour une heure et demie de trajet. Le train est bondé, je reste donc debout devant un strapontin par réflexe. Durant le trajet, une jeune femme me demande la place pour s'asseoir. Je la lui laisse sans trop réfléchir.
Elle se sent peut-être mal à l'aise. Elle a peut-être des douleurs aux articulations. Elle va peut-être sortir un cahier et finir ses devoirs à la dernière minute. Je sais ce que c'est, alors je suis solidaire. J'avais raison, elle sort un cah.... un magazine de presse people...
Archo, t'es un pigeon...
Puis viens le moment vraiment difficile : la ligne 4 à l'heure de pointe. On ne se rend jamais compte de la capacité réelle d'une rame de métro qu'aux heures de pointe. Surtout le matin, quand les gens sont en retard au travail et qu'ils ne peuvent pas même se permettre de laisser passer un ou deux métros histoire d'avoir de la place. C'est vrai... pourquoi attendre 2 minutes supplémentaire alors qu'il suffit de tasser les gens dans le fond du wagon ?
J'arrive à occuper une position stratégique : debout devant le strapontin le plus proche de la porte de sortie. Je ne gène ni les entrées ni les sorties, et je dispose de deux surfaces en dur pour m'appuyer.
C'est entre St-Michel et Odéon (moment ô combien critique !) que notre rame s'arrête.
"Votre attention s'il vous-plait, notre métro est actuellement arrêté en raison d'une personne malade dans le métro de devant. Merci de vouloir patienter"
Pas de quoi. Entassé comme on est... le métro arrêté entre deux stations. Même plus un courant d'air pour nous faire oublier la chaleur... c'est un coup à ce que quelqu'un fasse un malaise dans notre rame aussi ! Et si ça créait une réaction en chaîne ? Amusant non ?
Et comme ça on est arrêté un peu plus longtemps encore...
Boooh... me fais pas croire que ça te gène.
...
Les minutes passent. Un métro aussi, mais en sens inverse. Salvateur, il brasse l'air lourd et humide à l'intérieur du wagon. Un deuxième. Puis un troisième. Et enfin notre trajet reprend son cours. Terminus, Porte d'Orléans. Il est 8h50. Je marche sans me presser jusqu'à mon lieu de travail, histoire de profiter du reste de cette fraicheur matinale plutôt agréable.
09h15. Comme j'aime être ponctuel, je patiente 13 minutes en bas de l'immeuble, avec un bouquin, puis je monte m'installer à mon poste.
Ma patronne m'expose le programme de la matinée, j'estime en avoir pour jusqu'à 12h.
12h, comme d'hab, ma charge de travail s'est alourdie, et je repousse mon estimation à 15h30-16h00.
16h30... c'est mort, je vais encore passer ma nuit ici... garder le sourire dans l'adversité.
BORDEEEEL DE MEEEEEEEEEEEEERRDDDDDDDDEUUUUUUU !!
BORDEEEEL DE MEEEEEEEEEEEEERRDDDDDDDDEUUUUUUU !!
20h00, ma "matinée de travail" s'achève. Finalement, j'ai encore du boulot.
Je retourne chez Well demain...
... pour une dernière matinée de boulot donc...
T'y crois toi ?
Non. Et toi ?
Nan plus...
Finalement, on a tiré un 2 sur le d10.
Bah, tu sais bien qu'on n'a jamais eu de chance aux dés...
Bon, ma consolation dans l'histoire, c'est que pour le coup, toutes mes heures sont comptabilisées, donc ça fait plein de sous. Et puis c'est pas comme si je bossais tous les jours. Simplement les journées comme ça c'est gavant quand même.
Petit détail statistique. Depuis que je travaille chez Well, le dossier créé à mon nom, et me servant de base de travail s'est enrichit de 1241 fichiers image dont 1021 générés par moi même (les autres sont les sources en haute def). Je trouve ça tout simplement hallucinant de m'y retrouver dans ce tas de trucs (surtout moi... pas que je sois bordélique mais un peu quand même...), et je comprends pourquoi je ressors du boulot avec un horrible mal de crâne.
*Mon portable n'était dans ma poche qu'en rêve, rassurez vous. Je ne dors pas avec mon portable sur moi. Il est soigneusement posé sur ma table de nuit.
mercredi 14 mai 2008
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2 commentaires:
J'ai bien aimer ta journée^^
C'est drôle ça, j'avais pas aimé moi ^^...
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