Depuis notre naissance, nous avons tous éprouvé à un moment ou à un autre, une sensation de peur. Seulement, petit à petit, avec l'âge, c'est quelque chose que l'on affronte de moins en moins. On apprend à faire la part des choses, à ne plus paniquer "pour rien"...
On est angoissés, stressés, inquiets. Mais on n'a plus Peur. Je parle vraiment de la peur primaire. Celle qui se manifeste instinctivement, qui vous blinde d'adrénaline et qui vous fait réaliser des miracles... ou pas.
Pour ma part, je suis rarement du genre angoissé, stressé, ou inquiet. Je n'ai pas l'habitude d'être fatigué nerveusement, ou quoi que ce soit.
Par contre je reste très accessible à cette espèce de foutue peur primaire dans certaines occasions particulières. Notamment quand je me fait aborder par des "wesh", ou que je rentre dans une situation de conflit quelconque susceptible de tourner vraiment mal. Et quand je me fais aborder par ce genre de type, c'est toujours susceptible de tourner vraiment mal.
Je ne sais pas gérer les conflits, alors je ne parle pas des conflits dangereux.
Tout à fait sincèrement, depuis que je fais de la canne et du bâton, je me sens rassuré chaque fois que je les trimballe. D'abord, je me dis que ça dissuade les plus hésitants, et malgré la pratique non violente qu'on en fait, le bâton reste une arme.
Pourtant, à bien y réfléchir, je ne sais même pas si j'oserais m'en servir en situation réelle. Un mec viens me faire chier ? Je tente de rester pacifique. Tant qu'il ne m'a pas frappé pour de bon, je n'ai aucune raison de lui chercher des noises. Alors j'essaye de parler, de broder. Je pensais sincèrement avoir suffisamment de répartie et de jugeote pour me sortir de là juste en parlant.
Que dalle.
J'ai peur.
Alors je me laisse embobiner, trop gentil, trop apeuré. Je guette l'affrontement, tendu comme un arc, sans savoir du tout comment réagir. Ce sont eux qui mènent la danse. Evidemment, un fois la confrontation achevée, je refais le scénario dans ma tête. Je trouve des répliques cinglantes et intimidantes, comme dans les bouquins où le héros fait fuir la racaille d'un regard bien placé. Je reprends confiance en moi et me dis que "la prochaine fois, je saurai répondre".
Pourtant chaque fois que survient de nouveau un incident de ce type, je repars de zéro.
Paralysé par la peur, tout simplement.
Aujourd'hui, c'est peut-être la première fois que je fais face à ce point et en y repensant, je ne me suis pas trouvé convaincant. Pas plus que d'habitude.
Pourtant cette fois-ci j'avais tout. Les résumés des scénarios précédents, des bâtons, des cannes. J'ai réellement pris sur moi. Mais ça n'aura pas changé grand'chose : j'ai juste flippé autant que d'habitude.
Nerveusement, ça m'a claqué.
Il existe des solutions pour se calmer et libérer la tension après coup. Ecouter de la musique, écrire,... ou la crise de larme.
Je suis pas né pour le conflit. J'ai pas les nerfs pour ça.
vendredi 30 mai 2008
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